Prix Pitchou 2017.
C’est l’histoire d’un œil, d’une main et de son gant, mais aussi d’une
oreille, d’une bouche et d’un nez. Tout commence lorsqu’un soir, une
araignée vient retirer tout doucement le gant de la main. Au matin,
la confusion règne, l’œil ne reconnaît plus rien. À la place de la main
gantée, il y a une chose et un truc. C’est à n’y rien comprendre. Qu’est-
ce que c’est que ce truc, et cette chose ? Où est passé le gant ?
Le nouvel album de Betty Bone est tout simplement extraordinaire.
Il mêle avec talent humour et absurdité. On se laisse faire très volontiers
par cette enquête vivante, colorée et décalée, qui aborde de façon
remarquable, en toute simplicité, le cheminement de la perception.
Avec Extra-va-gant, Betty Bone continue de nous faire visiter son monde
incroyable, en nous proposant une expérience sensorielle jamais vue,
aussi drôle qu’agréable. On se rejouit de voir l’œil et la main parler au
nez, et considérer d’un commun accord que, décidément, il n’est pas très
fin. Magritte n’est pas très loin, Oliver Sacks non plus. Et les couleurs,
comme d’habitude chez Betty Bone, sont de véritables personnages, et
donnent naissance à la magie.
L’idée de l’album est venue à Betty Bone la suite de la lecture de L’homme
qui prenait sa femme pour un chapeau de Oliver Sacks.
