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Et pendant ce temps paissent les bisons,

ecl mockup livre et pendant ce temps paissent les bisons

Par Mickaël El Fathi

Résumé : 

Entre le récit d'aventure et le conte onirique, l'auteur nous conduit avec douceur dans l'univers préhistorique de la jeune Sahana qui nous raconte l'histoire d'un troupeau de bisons qui paissent dans les hautes herbes de la steppe.

Chronique par Véronique Cavallasca de Ricochet

À l’époque où les humains peignaient leurs rêves sur les parois de grottes cachées, Sahâna est la première levée, la première à ressentir la vibration née de la course des bisons dans la steppe: «L’oreille collée aux pierres, Sahâna écoute le chant des sabots fracassants.»

Extraordinaire spectacle que la lecture de cet album, avec un texte qui se prête particulièrement à l’oralisation tant il est rythmé; la force de ces phrases courtes, au présent, très poétiques, métaphoriques, parfois incantatoires, associées au flamboiement exubérant de la couleur confère à ce travail remarquable de Mickaël El Fathi une puissance narrative qui transporte l’imagination du public, complètement captivé. La jeune fille sort pour assister à l’arrivée des bisons. Épuisés par le voyage, les animaux s’abreuvent et se mettent à paître dans le calme du point du jour. Mais alors que les prédateurs se bousculent sans bruit pour attaquer les plus faibles, un immense bison se dresse comme une muraille pour protéger les siens.

L’influence du dessin d’animation est très prégnante en particulier dans le cadrage qui intègre le mouvement à l’image, avec de magnifiques panoramas sur les déplacements des troupeaux, des gros plans d’herbages denses et frémissants où se dissimulent la jeune observatrice comme les fauves à l’affût, ou cette confrontation magique entre l’enfant minuscule au pied de l’immense figure tutélaire qui protège les bisons. La palette où le bleu apparaît par touches sur un vaste plan dominé par le jaune et le rouge évoque l’aube comme elle traduit l’intensité du moment, entre grandeur et sauvagerie. Le trait noir qui ondoie pour souligner les silhouettes accentue encore l’impact visuel, et l’aspect irrégulier et patiné du papier confère à l’ensemble les reliefs et les contrastes de lumière propres aux supports naturels comme la pierre.

Le récit se déroule comme un conte: un peuple libre en danger, une enfant témoin, un soutien irréel, magique, et la détermination d’un groupe d’humains à sauver leurs rêves. Enfin «les dents de la prairie rejoignent leurs tanières». De quoi tracer sur les parois des cavernes de fabuleux récits pleins de héros et de mystères, qui témoigneront un jour de la vie qui passe, alors que paissaient les bisons. Impressionnant. 

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Critique par Michel Driot de Li&Je

De magnifiques illustrations en pleine page, dans des dominantes de rouge et de jaune (couleurs du jour qui se lève), ne cherchent pas à copier l’art pariétal. Elles en donnent plutôt une interprétation pleine de sensibilité, donnant à voir l’immensité d’une steppe rouge dans laquelle on perçoit des silhouettes noires, hommes, animaux. Elle nous font assister au spectacle de la nature de façon extraordinaire et grandiose. En jouant à la fois sur le concret et l’abstrait, le réel et le fabuleux, ces illustrations suggèrent plus qu’elles ne montrent un univers éloigné dans le temps, et ont la volonté de faire pénétrer le lecteur dans l’imaginaire des hommes préhistoriques. Le texte y parvient aussi, jouant lui sur la poésie, avec ce qui revient comme un refrain régulier, Et pendant ce temps paissent (ou dorment…) les bisons, comme une façon de montrer ces animaux paisibles et sûrs d’eux-mêmes, semblant ignorer le danger qui les menace. Par le travail sur le rythme, le texte se prête bien à l’oralisation expressive.

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Critique par Lu et partagé !

Les voyages ont nourri les histoires et les paysages que nous offre ce jeune franco-marocain qui après avoir déjà abordé la nature avec les loups, nous plonge cette fois dans un temps lointain, celui de la préhistoire, pour rendre hommage aux premiers peintres du monde, ceux ui ont décoré nos cavernes. Et c'est une femme, Sahâna, qui nous raconte l'histoire de bisons qui font face à leurs prédateurs. Si le troupeau est défendu par un majestueux bison, Sahâna fait appel à son clan pour défendre le troupeau qui paisse dans la savane chaude et donc sécurisé. Sahâna nous laisse une trace de cette aventure, peut-être imaginaire ? Le jaune, le rouge et l'orange subliment ce récit poétiue qui une fois de plus fait honneur à la nature et aux animaux. Un récit rupestre qui ne laisse indifférent. È paryir de 7 ans.

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