Monsieur Denis

Kibookin

L'avis du Salon : Réjouissant 

Critique de J.F. de la revue Lu et partagé !

Monsieur Denis est d'humeur joyeuse, il s'apprête à manger sa banane quotidienne lorsqu'il se rend compte qu'il a oublié d'en acheter. C'est le point de départ d'un récit ubuesque, une course poursuite à la recherche d'un chapeau et accessoirement d'une banane. Un récit un rien surréaliste avec une bonne dose d'humour.

Critique par Aurélie Crandt de Ricochet 

C’est dans la récente collection Romans Étoile des éditions Courtes et Longues, adressée aux enfants de 7 ans et plus que Camille Hermand et Betty Bone publient ce court roman de 43 pages un brin loufoque.

Monsieur Denis s’est levé d’humeur joyeuse, mais au moment où il s’apprête à déguster sa rituelle banane du matin, il doit se rendre à l’évidence : elle a disparu de sa cuisine ! C’est alors que son ami Jacky sonne, affolé, à la porte car lui aussi a perdu son chapeau. À partir de là, nos deux retraités vont se lancer bras dessus bras dessous dans une étonnante chasse poursuite, pour l’un à la recherche du chapeau perdu, pour l’autre secrètement de son indispensable banane matinale ; pour arriver finalement à cette conclusion inattendue : tout cela n’était qu’un rêve ! D’ailleurs Monsieur Denis ne mange pas de banane le matin, mais plutôt… un pamplemousse.

Monsieur Denis est le premier roman de Camille Hermand aujourd’hui enseignante après un Master en neurosciences. Son écriture simple et bien rythmée, coupée de nombreux dialogues rend la lecture de cette rafraîchissante petite histoire particulièrement agréable. Le duo insolite formé par les deux amis complices en quête de leur objet fétiche tourne vite à la farce burlesque. Un tableau original que Betty Bone a su parfaitement retranscrire graphiquement. L’illustratrice aux talents multiples et qui a commencé au Père Castor est déjà une habituée de la maison d'édition chez laquelle elle a signé La Madeleine de Proust (2011, réimprimé pour la troisième fois), Extra va gant (2016) et Ronds ronds (2019). Avec brio, elle se prête ici à la contrainte imposée par la collection de se limiter à trois couleurs en habillant les silhouettes noires de vert et orange acidulés, soulignant au passage les détails les plus croustillants. On reconnaîtra ainsi l’attachement des éditions Courtes et Longues, maison indépendante fondée par Jean Poderos issu de la presse d’art, à la qualité visuelle, mais aussi à une certaine liberté de ton.

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