Ton Cœur bat au rythme de la Terre
Par Claire Cantais
Résumé :
Une jeune fille s’ennuie dans le train, elle n’a plus de batterie sur sa tablette et finit par s’endormir. Elle se met à rêver d’une femme à la peau bleue et aux cheveux flamboyants qui lui souffle doucement de la suivre pour un périple imaginaire au cœur des forêts, le long des plages, au fond de la mer et dans le désert.
Critique par NVL La Revue
Attention, pure merveille ! c’est un grand album graphique éblouissant où la technique des papiers découpés donne de larges aplats de couleurs fortes, un irréel corps de jeune fille bleu vif aux grands cheveux rouges dansants. Avec une telle poésie de l’image, on s’attend au texte poétique que le titre laisse entrevoir: il est tout autre chose, un d iscours minimaliste adressé à l’héroïne/au lecteur, un appel à ressentir la beauté du monde, de la nature et des éléments, riche de sensations, évoquant des harmonies que seule la liberté du corps permet de vivre. Remarquable.
Critique par La Courte Échelle
« Eh, tu entends ? »
Quelque part, dans un train traversant la forêt, une enfant se laisse happer par le sommeil. Perchée sur son épaule, une drôle de fille bleue murmure à son oreille. C’est parti pour une rêverie ancrée dans la nature, mêlant poésie et étrangeté. Un album qui donne envie de bondir, de crier de joie et mettre ses mains dans la terre !
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L’autrice : Depuis ses premiers albums, Claire Cantais a toujours privilégié une fabrication artisanale. Le découpage de papier est sa technique de prédilection, et, de son propre aveu, cela la rend beaucoup heureuse que le travail sur ordinateur !
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Critique par Télérama
[...] Quelle est cette elfe bleue qui s’immisce dans les pensées de la voyageuse, pour l’extirper de sa torpeur et l’emmener courir à perdre haleine, loin dehors ? Le double de la fillette assurément, une flamme follette qui a la bougeotte et une haute perception des vibrations du monde. Les deux font la paire (de ciseaux, magnifiquement maniés par Claire Cantais, pour des découpages cosmiques qui sondent l’infini des possibles). Elles goûtent l’euphorie d’être vivantes en symbiose et en plein air. [...]
Les couleurs vives et mates s’opposent ou se superposent, l’obscurité éblouit comme le soleil. Un mélange de contemplation et d’agitation crépite dans cet album singulier qui se clôt sur le retour de la fille à bord du TGV, ivre de la découverte déroulée dans le titre: son coeur bat au rythme de la Terre, seule pulsation qui vaille, à guetter tout ouïe, toute affaire cessante, pour vivre plus intensément.
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